A deux semaines de la fin 2019, l’Association du transport aérien international (Iata) a sans surprise dévoilé une dixième année consécutive de croissance mondiale pour le secteur, annonçant une hausse de 4,2% de la demande, et de 3,5% des capacités.
Pourtant, l’année a été plus difficile que prévue pour les compagnies aériennes mondiales, et le profit net de 28 milliards de dollars annoncé en juin dernier pour l’industrie dans sa totalité, a été ramené à 25,9 milliards.
Alors que l’année a vu naître et s’étendre depuis la Suède le « flygskam » (la « honte de voler »), difficile de savoir si le phénomène a pesé sur la croissance du secteur d’après Alexandre de Juniac, à la tête de Iata.
« Pour l’instant, économiquement, nos analyses ne permettent pas de savoir si cela a eu un effet négatif. Il est trop tôt pour le dire », a lancé ce dernier le 11 décembre 2019 à Genève.
« Le ralentissement de la croissance économique, les guerres commerciales, les tensions géopolitiques et l’agitation sociale, ainsi que l’incertitude concernant le Brexit, se sont conjugués pour créer un environnement d’affaires plus difficile que prévu pour les compagnies aériennes », analyse-t-il.
Pourtant, l’année a été plus difficile que prévue pour les compagnies aériennes mondiales, et le profit net de 28 milliards de dollars annoncé en juin dernier pour l’industrie dans sa totalité, a été ramené à 25,9 milliards.
Alors que l’année a vu naître et s’étendre depuis la Suède le « flygskam » (la « honte de voler »), difficile de savoir si le phénomène a pesé sur la croissance du secteur d’après Alexandre de Juniac, à la tête de Iata.
« Pour l’instant, économiquement, nos analyses ne permettent pas de savoir si cela a eu un effet négatif. Il est trop tôt pour le dire », a lancé ce dernier le 11 décembre 2019 à Genève.
« Le ralentissement de la croissance économique, les guerres commerciales, les tensions géopolitiques et l’agitation sociale, ainsi que l’incertitude concernant le Brexit, se sont conjugués pour créer un environnement d’affaires plus difficile que prévu pour les compagnies aériennes », analyse-t-il.
Chute du trafic intérieur en Suède
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Ceci étant, en Suède, d’où est parti ce phénomène de honte de prendre l’avion pour des raisons environnementales, la fréquentation des vols intérieurs chutera en 2019 de 10%.
Swedavia, qui exploite les 10 premiers aéroports du pays, fait état d’une baisse de 12% du trafic en été. Et selon une enquête publiée par les chemins de fer suédois, 37% des suédois ont choisi de voyager en train plutôt qu’en avion cette année, contre 20% en 2018.
Un impact réel qui reste fortement discuté. Pour Iata, impossible de savoir si cette baisse du trafic est due au « flygskam » où aux taxes sur l’aérien mises en place par l’Etat suédois.
Swedavia, qui exploite les 10 premiers aéroports du pays, fait état d’une baisse de 12% du trafic en été. Et selon une enquête publiée par les chemins de fer suédois, 37% des suédois ont choisi de voyager en train plutôt qu’en avion cette année, contre 20% en 2018.
Un impact réel qui reste fortement discuté. Pour Iata, impossible de savoir si cette baisse du trafic est due au « flygskam » où aux taxes sur l’aérien mises en place par l’Etat suédois.
50% d’émissions carbone en moins depuis 1990
Il n’empêche, Iata profite également de cette fin d’année 2019 pour communiquer encore sur les efforts de l’industrie en matière d’empreinte environnementale et publie de nouvelles données sur les émissions carbone par passager.
Ces dernières ont diminué de 50% depuis 1990, et l’industrie a amélioré son efficacité énergétique de 2,3% chaque année depuis 2009.
Deux facteurs sont mis en avant par Iata : les investissements dans des avions plus efficaces et les gains d’efficience opérationnelle.
« Nous avons des ambitions encore plus grandes. A compter de 2020, les émissions nettes seront plafonnées. Et, d’ici 2050, nous allons réduire de moitié nos émissions par rapport au niveau de 2005 », rappelle Alexandre de Juniac par voie de communiqué.
Rappelant les objectifs du plan Corsia, qui veut assurer à partir de 2020 une croissance neutre en carbone des vols internationaux, la grande association mondiale des transporteurs aériens prend enfin position contre les « taxes punitives sur les passagers » misent en place notamment en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas.
« Les taxes qui visent à empêcher les gens d’exercer leur droit de voyager par avion vont rendre les voyages plus coûteux, mais réduiront très peu les émissions.
C’est une solution conçue pour plaire aux politiciens, sans assumer la responsabilité des impacts négatifs sur l’économie. (…) Les gouvernements doivent orienter leurs efforts de façon adéquate. L’aviation génère la prospérité. Elle n’est pas l’ennemie », conclut Alexandre de Juniac.
Ces dernières ont diminué de 50% depuis 1990, et l’industrie a amélioré son efficacité énergétique de 2,3% chaque année depuis 2009.
Deux facteurs sont mis en avant par Iata : les investissements dans des avions plus efficaces et les gains d’efficience opérationnelle.
« Nous avons des ambitions encore plus grandes. A compter de 2020, les émissions nettes seront plafonnées. Et, d’ici 2050, nous allons réduire de moitié nos émissions par rapport au niveau de 2005 », rappelle Alexandre de Juniac par voie de communiqué.
Rappelant les objectifs du plan Corsia, qui veut assurer à partir de 2020 une croissance neutre en carbone des vols internationaux, la grande association mondiale des transporteurs aériens prend enfin position contre les « taxes punitives sur les passagers » misent en place notamment en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas.
« Les taxes qui visent à empêcher les gens d’exercer leur droit de voyager par avion vont rendre les voyages plus coûteux, mais réduiront très peu les émissions.
C’est une solution conçue pour plaire aux politiciens, sans assumer la responsabilité des impacts négatifs sur l’économie. (…) Les gouvernements doivent orienter leurs efforts de façon adéquate. L’aviation génère la prospérité. Elle n’est pas l’ennemie », conclut Alexandre de Juniac.